Médecin Référent : Dr. Motta
Présentation des UHR
Issues du Plan Alzheimer 2008-2012, les UHR ont pour objectif d’améliorer l’accueil et l’approche thérapeutique des résidents souffrant de symptômes psycho-comportementaux sévères consécutifs d’une maladie neuro-dégénérative associée à un syndrome démentiel, qui altèrent la sécurité et la qualité de vie de la personne et des autres résidents.
L’objectif de l’accueil et l’approche thérapeutique visent à améliorer les troubles psycho-comportementaux des personnes accueillies au sein des UHR et de limiter le recours aux psychotropes et aux neuroleptiques en proposant un accueil et des activités adaptées.
Une fois les symptômes psycho-comportementaux réduits, puisse revenir au sein de son lieu d’hébergement initial ou au sein d’un établissement adapté.
Résidents accueillis au sein des UHR
L’unité d’hébergement renforcée (UHR), d’une capacité de 14 résidents est un lieu de vie et de soins qui fonctionne nuit et jour. Il propose sur un même lieu l’hébergement, les soins, les activités sociales et thérapeutiques pour des résidents ayant des troubles du comportement sévères.
L’UHR est un lieu d’hébergement séquentiel pour ces personnes.
L’UHR accueille des personnes venant du domicile, de l’USLD ou de l’EHPAD dans lequel est situé l’UHR ou d’un autre établissement.
Les UHR hébergent des résidents :
- souffrant de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée1112, compliquée de symptômes psycho-comportementaux sévères qui altèrent la sécurité et la qualité de vie de la personne et
des autres résidents,
- -dont l’évaluation et le bilan des symptômes auront été réalisés à l’aide duNPI ES et, en cas d’agitation, de l’échelle d’agitation de Cohen-Mansfield
L’admission dans ces unités est une démarche qui consiste à élaborer un projet de vie entre une personne, sa famille ou ses proches et une équipe soignante, après avis du médecin coordonnateur et sous la responsabilité administrative d’un directeur d’établissement.
Le NPI-ES est validé par le médecin coordonnateur de l’EHPAD ou le médecin de l’USLD après une réflexion menée dans le cadre d’une équipe soignante pluridisciplinaire.
Les UHR accueillent des résidents souffrant de symptômes psycho-comportementaux sévères consécutifs d’une maladie neuro-dégénérative associée à un syndrome démentiel, qui altèrent la sécurité et la qualité de vie de la personne et des autres résidents. Ces résidents peuvent venir de l’Ehpad dont dépend l’UHR ou de toutes autres structures extérieures à l’Ehpad (UCC, SSR, etc.) ou encore de leur domicile. La capacité d’accueil est de 14 personnes.
Au préalable, l’évaluation et le bilan des symptômes sont réalisés notamment à l’aide du MMSE (Mini Mental State Examination), du NPI-ES (Inventaire Neuropsychiatrique, version Équipe Soignante) ou encore, en cas d’agitation, de l’échelle d’agitation CMAI (Cohen-Mansfield Agitation Inventory).
Personnel des UHR
Ces chiffres correspondent aux dispositions du décret n° 2016-1164 du 26 août 2016 relatif aux conditions techniques minimales d’organisation et de fonctionnement des Ehpad, qui prévoit que l’UHR dispose :
- d’un médecin, le cas échéant, le médecin coordonnateur peut assurer cette mission
- d’infirmier
- de psychomotricien ou d’ergothérapeute
- d’aide soignant
- d’aide médico-psychologique ou d’accompagnement éducatif et social
- d’assistant de soins en gérontologie
- de personnel soignant la nuit
- de psychologue pour les résidents et les aidants.
L’ensemble du personnel intervenant dans l’unité est spécifiquement formé à la prise en charge des maladies neuro-dégénératives, notamment à la prise en charge des troubles du comportement perturbateurs liés à la maladie. La formation des professionnels est essentielle compte tenu de la complexité des troubles des personnes accueillies et des risques psycho-sociaux afférents. Par ailleurs, des intervenants extérieurs (bénévole, art-thérapeute, animateur sportif en activité physique et adaptée) peuvent être sollicités pour répondre aux besoins et aux attentes des personnes accueillies, sachant que le décret précise que « l’ensemble du personnel intervenant dans l’unité est spécifiquement formé à la prise en charge des maladies neuro-dégénératives, notamment à la prise en charge des troubles du comportement perturbateurs liés à la maladie. ».
Activités des UHR
Les UHR organisent des activités élaborées sous l’autorité du médecin de l’ESLD ou par le médecin coordonnateur de l’Ehpad, en lien avec le médecin traitant.
Ces activités concourent :
- au maintien ou à la réhabilitation des capacités fonctionnelles persistantes (ergothérapie, cuisine, activités physiques adaptées 16, …)
- au maintien ou à la réhabilitation des fonctions cognitives rémanentes (stimulation cognitive, atelier mémoire, jardinage/hortithérapie, …)
- à la mobilisation des fonctions sensorielles (stimulation sensorielle, art-thérapie, musicothérapie, …)
- au maintien des liens sociaux et familiaux des résidents (repas, sortie, activité de groupe, etc.).
Selon l’enquête nationale 2016 de l’Anesm, la sortie de l’UHR est due à 3 principaux motifs :
L’amélioration des troubles (1/4 des situations), la perte de mobilité (1/4 des situations) et le décès (1/4 des situations).
La réorientation à la sortie a également été questionnée et l’enquête montre que 55 % des résidents sortants sont réorientés vers l’Ehpad attenant à l’UHR, 17 % en ESLD et 7 % vers leur Ehpad d’origine.
Malgré tout, l’évaluation du Plan Alzheimer par les professeurs Ankri et Van Broeckhoven, a mis en évidence un certain nombre de limites de ces structures, quant aux accompagnements proposés (pas ou peu d’évaluation), aux problèmes liés aux contraintes architecturales (cahier des charges). C’est tout l’enjeu du décret du 26 août 2016 qui vient repréciser les adaptations nécessaires au fonctionnement des dispositifs spécifiques et de l’ensemble des recommandations à suivre.
Environnement et architecture des UHR
En vue de favoriser le maintien, voire le développement des liens sociaux, l’environnement architectural est conçu pour être un réel support du projet de soins et d’activités adaptées. Il vise à créer pour les résidents un environnement confortable, rassurant, stimulant. Il permet aux résidents d’évoluer au sein de lieux favorisant la vie sociale et les échanges entre les résidents. Il est pourvu aussi en espaces permettant d’y accueillir les familles. Enfin, l’environnement architectural prévoit une ouverture sur l’extérieur par un prolongement sur un jardin (ou sur une terrasse) clos et sécurisés, librement accessibles aux résidents. Il prévoit également des espaces permettant d’y accueillir les familles.
« La stimulation passe aussi par la mise en place de lieux dédiés aux activités thérapeutiques, au maintien des activités de groupe et personnelles. Les jardins thérapeutiques peuvent être également une des solutions proposées. Ils peuvent avoir un effet stimulant sur l’orientation (heure, saison) mais aussi sur la pratique de l’exercice physique (Yeath 2004) et répondent aux besoins de déambulation. »
Les tarifs de notre UHR sont identiques à ceux de notre EHPAD
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